Chansons sur le thème de la Pierre

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LA CHANSON DU TAILLEUR DU PIERRE
Louis-Charles Poncy (vers 1850)

Refrain
En avant le maillet d'acier :
Il donne une âme au bloc grossier.
En avant le maillet d'acier.
Vive le travail nourricier !


Honte à qui chôme encore
Loin des chantiers rivaux !
Avril a fait éclore
Les fleurs et les travaux.
Frères, je vous arrive
Avec la joie au coeur;
Et vite qu'on m'inscrive
Au livre du piqueur.

Refrain

Cinq mois, dans nos villages,
J'ai, trompant les ennuis,
Taillé seuils et dallages
Et margelles de puits.
La boucharde et l'aiguille
Résonnaient tour à tour,
Et du printemps qui brille
Appelaient le retour.

Refrain

Morbleu ! les belles pierres
Que pour nous, dans les airs,
Fait jaillir des carrières
La mine aux sourds éclairs !
A nous ces blocs énormes :
Notre bras sait comment
Du flanc des monts informes
On tire un monument.

Refrain

Palais que l'on contemple
Dans les grandes cités;
Arc-de-triomphe, temple,
Chefs-d'oeuvre au loin cités :
Tous ces frontons augustes
Qu'on se montre du doigt,
C'est à nos mains robustes,
C'est à nous qu'on les doit.

Refrain

L'adepte qui voyage,
Le coeur plein d'avenir,
Partout, sur son passage,
Salue un souvenir.
Il lève la paupière
Et lit, d'un oeil joyeux,
Ces poèmes de pierre
Qu'ont écrits ses aïeux.

Refrain

Un roi, par nos ancêtres,
Fit, sur le sol hébreu,
Bâtir un temple aux prêtres
Plus encor qu'au vrai Dieu.
« Fils de l'architecture,
Venez, dit-il : voici
Des lettres de roture :
Soyez nobles aussi. »

Refrain

Mais des gloires plus vieilles
Déjà sacraient nos droits,
Car sur les sept merveilles,
On nous en devait trois.
Jardins aux murs splendides,
Temple qu'un fou brûla,
Antiques pyramides :
Notre blason est là !

Refrain

Comme nos braves pères,
Les premiers compagnons,
Créons des jours prospères
A l'art où nous régnons.
Gardons dans nos écoles
L'équerre et le compas,
Et que ces beaux symboles
Règlent partout nos pas.

Refrain


LES CARRIERS
Pierre DUPONT (1850)

Cliquez pour voir la partition


L'homme jadis habitait les cavernes
Et disputait son séjour au lion,
Buvant la pluie amassée aux citernes;
Il a changé son habitation.
L'esprit, menant les muscles intrépides,
A su bâtir des monuments altiers,
Creuser des puits, dresser des pyramides;
Reconnaissons l'ouvrage des carriers.

Refrain
Race intrépide et dure
Dont le cœur guide la main
Arrache au flanc de la nature
La pierre, le granit qui dure,
Pour abriter le genre humain (bis)


On reconnait leur trace d'âge en âge,
Avec Moïse, au temps de Pharaon,
De la mer Rouge ils séchaient le passage,
Ils remuaient des blocs pour Salomon.
Les monuments de la Grèce et de Rome,
Conception des plus vastes cerveaux,
La cathédrale ou Dieu se montre à l'homme
Avaient pour base, ô carriers! Vos travaux.

(Refrain)

Parlerons-nous du Paros, du Carrare,
D'où sont sortis les déesses, les dieux,
Marbre vantés dont la terre est avare.
Et dont l'éclat rendrait jaloux les cieux :
Quand Phidias, quand depuis Michel Ange
Font Jupiter, ou Moïse, ou Venus,
Jusqu'à leurs pieds si le bloc se dérange,
C'est par l'effort des carriers inconnus.

(Refrain)

Il me souvient qu'aux jours de mon enfance,
Quand mes regards embrassaient l'horizon,
J'avais pour borne une montagne immense
D'ou s'arrachaient les pierres de Couzon
Le bruit des pics sonnant dans les carrières
Un ouvrier me dit d'un air vainqueur :
Enfant, Lyon est sorti de ces pierres,
J'entends les pics résonner dans mon cœur.

(Refrain)

Or. ce carrier, il me faut le dépeindre ;
C'est j'en suis sûr, le type du Gaulois :
De grands yeux bleus qui ne savent pas feindre,
Des cheveux roux, et de l'or dans la voix ;
Grands pieds des mains à trancher la montagne,
A protéger le faible sans éclat ;
Reste a penser si sa douce compagne
Doit être heureuse avec cet homme Là !

(Refrain)

Toujours égal, au jour comme à la toise,
Son travail fait, rend ses enfants joyeux ;
J'en ai connu d'autres, aux bords de l'0ise,
Qui n'avaient pas ces clartés dans les yeux ;
Comme a Montrouge ils travaillaient sous terre,
Et ne sortaient qu'au coucher du soleil ;
Ah! Bonnes gens! Il faut un cœur de père
Pour s'accroupir en un métier pareil !

(Refrain)

Que vous ayez pour témoins de vos peines
Les éperviers ou les chauves-souris,
De vos sueurs et du sang de vos veines
Dorénavant nous connaissons le prix,
Les viaducs de nos routes ferrées
Sont dans l'azur de lumineux témoins
Criant à tous que vos peines sacrées
Vous donnent droit à des repos divins



LE PETIT TAILLEUR DE PIERRE
Louis GABAUDE (1966)

C'était un petit tailleur de pierre
Sans beaucoup d'éclat,
Je crois bien que son nom était Pierre,
Pierre ou Nicolas.

Il faisait des heures supplémentaires,
Savez-vous pourquoi ?
Pour sculpter le corps d'une bergère
Qui ne l'aimait pas.

Quand il l'eut ciselée toute entière
De la tête aux bras,
Il la déposa dans sa chaumière,
Au creux de ses draps.

Je ne sais si, la nuit, la bergère
Se requinquilla,
Mais, au matin, le tailleur de pierre
Se pétrifia.

Je tiens cette histoire de mon père ;
Mais, moi qui suis là,
Je vous prouve qu'il n'était pas Pierre,
Ni même Nicolas.

Ecoutez " Le Petit Tailleur de Pierre " par Louis Gabaude



LA BALLADE DU TAILLEUR DE PIERRE
Louis GABAUDE (1966)

Avec l'accent de nos Cévennes
Mon père un jour m'a confié
L'humble chanson, ballade ancienne,
Des vieux tailleurs trop oubliés
Ceux qui n'ont pas bâti Saint-Pierre
En l'honneur de la papauté
Ceux qui sont morts sans vanité
Frappez, frappez, tailleurs de pierre

Phidias a bien sculpté Athènes
Montré Vénus dans sa beauté
D'autres serti dans la Touraine
De grands châteaux d'oisiveté
Mais vous, esclaves de naguère
D'Angkor à Brest, vous nous taillez
Des ponts du Gard, puis mendiez
Frappez, frappez, tailleurs de pierre

Pour Sidrobriens, durs à la peine
Vous les Bretons, en sa beauté,
N'avez taillé que des fontaines,
De lourds chenets, des seuils crottés,
Des croix perdues sous le lierre,
Des tours de puits, des escaliers,
Des meules pour le vieux meunier,
Frappez, frappez, tailleurs de pierre

Princes tailleurs, mon cœur espère
Que ceux qui font notre cité
N'auront pas moins d'honnêteté
Frappez, frappez, tailleurs de pierre

Ecoutez " La Ballade du Tailleur de Pierre " par Louis Gabaude



LE TAILLEUR DE PIERRE
Chanson Compagnonnique de La Gaieté (1944)

Couplet 1
Compagnon, le coq matinal
A claironné l'éveil du monde
Du soleil le rouge fanal
Te convie aux tâches fécondes
Lève-toi, marche à ton labeur,
N'entends pas la voix qui murmure :
" Le cric est lourd, la pierre est dure ! "
Si le courage a fui ton cœur
Écoute l'immense nature
Te lancer cet appel vainqueur :

Refrain
Allons ! Allons ! La Coterie
Redresse-toi, massette en main
Travaille comme on prie
Sans haine et sans envie
En parcourant la vie
Regarde en haut, tu iras loin !


Couplet 2
Ton caillou est là qui t'attend
Et ta boucharde te réclame.
Bien qu'ils soient inertes, pourtant
Nos outils possèdent une âme.
Et c'est eux qui poussent ce cri :
" Ne laisse pas la rouille impure
Étendre sur nous sa morsure
Et de là gagner ton esprit.
Nous périrons de la blessure
Vois ton oeuvre qui te sourit ! "

(Refrain)

Couplet 3
Par la règle et le ciseau,
Par le compas et l'équerre,
Taille un parement sans défaut
Et des moulures complémentaires
Fais des ponts, fais des escaliers,
Des rampants aux courbes joyeuses,
Fais des tombeaux, d'une main pieuse ;
Suivant des rites du métier
Et, d'une âme victorieuse,
Dresse des monuments altiers !

(Refrain)

Couplet 4
Laisse aux pauvres gens sans métier
Les emplois dans les ministères.
Tu as pour bureau ton chantier
Et ta broche pour secrétaire,
Et sa pointe dira demain
Aux hommes, mieux qu'un long grimoire,
Ton dur labeur, ta pure gloire
L'oeuvre de tes habiles mains.
Mais pour vivre dans les mémoires.
Il faut se donner aux humains !

(Refrain)

Couplet 5
Celui qui fit cette chanson
Est Compagnon tailleur de pierre.
"La Gaieté", lui fait un bon nom;
A Villebois, gît sa carrière.
Compagnon, dans un jour prochain,
Si vous faites ce court voyage,
Nous descendrons, comme d'usage,
A la cave, et sans loin ni frein,
En trinquant au Compagnonnage
Nous entamerons ce refrain !

(Refrain)


LE ROCK DU ROC

Ami carriers,
vous aussi vous avez droit à votre "tube de l'été".

Atlas Copco, le roi du perfo de carrier..., vous a concocté un vieux rock vintage dans les années 70

Une mélodie pour sept instruments et marteau-perforateur
Le Roc du Rock

Et dire que vous aviez raté ça !...


Instrumental au son sixties, avec cuivres et orgue
arrangements de Mario Pagaro

Ecoutez "Le rock du roc" par Mario Pagaro




voir

JE SUIS UN TAILLEUR DE PIERRES

Paroles et musique : Jacques Hustin et Michel Noiret
Interprètes : Jacques Hustin


Je suis un tailleur de pierres
Un bien modeste artisan
Mais il y a dans ma soupière
De quoi nourrir mes enfants

Le maillet est mon seul maître
Il rythme mon quotidien
Prolongement de mon être
La force qui me soutient

Dans mon atelier résonnent
le ciseau et le burin
Mais la pierre que je façonne
est pareille à mon destin

Marbre, granit ou calcaire
Banc public ou cathédrale
Il faut qu'elles soient d'équerre
Je n'ai pas d'autre morale

Pierre tendre, pierre dure
Le burin est au labeur
Le temps peut vous faire injure
La beauté est en vos coeurs

Dans mon atelier résonnent
le ciseau et le burin
Mais la pierre que je façonne
est pareille à mon destin

Ainsi, de l'humble chaumière
Aux fastueux monuments
Tous les murs sont fait de pierre
Qu'importe les ornements

Angulaire ou clef de voûte
Chacune est un élément
Toutes sont égales à toutes
La sagesse est leur ciment
Ecoutez " Je suis un tailleur de pierres " par Jacques Hustin


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LA MARCHE DES TAILLEURS DE PIERRE
(Chanson des bâtisseurs)


Chanson extraite de la comédie, musicale et théâtrale, pour enfants : "LE RÊVE DE TIBERE" Livret de Paul Madec
Paroles et musique : Paul Madec
http://www.paulmadec.net/

Cher compagnon (bis)
Pour devenir un bon tailleur
Il te faut montrer force et cœur (bis)
Et fendons là, la pierre (bis)
Notre destin (bis)
Nous le tenons dans nos burins
Nos marteaux et nos pauvres mains (bis)
Et fendons là, la pierre (bis)
Beaux chevaliers (bis)
Nous sommes de bons ouvriers
Prenez-nous pour quelques deniers (bis)
Et fendons là, la pierre (bis)
Noble Marquis (bis)
Vous ne craindrez point l'ennemi
Derrière nos mâchicoulis (bis)
Et fendons là, la pierre (bis)
S'il plaît au ciel (bis)
Nous habillerons de dentelles
Les cathédrales et les chapelles (bis)
Et fendons là, la pierre (bis)
Le bois, le fer (bis)
Redoutent les vers et la rouille
Longtemps dureront nos gargouilles (bis)
Et fendons là, la pierre (4 fois)


Ecoutez " La Marche des Tailleurs de Pierre " par Paul Madec






LE TAILLEUR DE PIERRE

Chanson de Compagnons
Paroles : Anonyme
Musique : traditionnel
Interprètes : Compagnons de Nîmes


Depuis Paris jusqu'à Valence,
J'ai fait cent lieues sans travailler,
Une Coterie m'a crié je pense,
Y'a de l'ouvrage à Montpellier.

Tout en entrant dans cette ville,
J'entends les compagnons chanter.
Et m'approchant d'une boutique,
Le maître, moi j'ai salué.

Auriez-vous maître, mon bon maître,
Un peu d'ouvrage à me donner ?
J'ai dans mon sac une herminette,
Qui demande à se dérouiller.

L'ouvrage ici ne manque guère,
Pour celui qui sait travailler.
Nous avons des corniches à faire,
Des chapiteaux à retourner.

Avec la pierre qu'on me donne,
J'ai donc taillé le chapiteau,
Le dé, le fût et la colonne,
Qui va supporter le bandeau.

Le maître a dit à la bourgeoise,
Nous avons là un bon ouvrier.
Et puisque notre fille est grande,
Il nous faudrait les marier.

La fille prend sa quenouillette,
Et près de moi s'en vient filer.
Tandis que de mon herminette,
Je taille volume et larmier.

Écoutez-moi Tailleur de Pierre,
Brave Compagnon étranger.
Mon père veut, aussi ma mère,
Vous donner ma fleur d'oranger.

Merci, merci de vos avances,
Ma belle enfant, vous le savez,
J'ai commencé mon Tour de France,
Et je désire l'achever.



Ecoutez " Le tailleur de pierre "
par les Compagnons de Nîmes


     


LE TAILLEUR DE PIERRE

Chanson de Compagnons
Paroles : Anonyme
Musique : traditionnel
Interprètes : La Bamboche ou Marc Robine


Depuis Paris jusqu'à Valence,
J'ai fait cent lieues sans travailler,
Depuis Paris, petite ville,
À Montpellier, bien renommée.

Tout en entrant dedans la ville,
J'entends les compagnons chanter.
Bien le bonjour, tailleurs de pierre !
Et vous le maître de chantier.

N'auriez-vous pas ouvrage à faire,
Pour un compagnon étranger ?
Mais si, mais si, répond le maître,
pourvu qu'il sache travailler...

Prends donc ta pierre sur la place,
Et ton marteau : va la tailler !
Il prend sa pierre et il la pique,
La fait pareille à un papier.

Le bourgeois dit à la bourgeoise :
Ah ! mon Dieu ! Quel bon ouvrier !
Nous avons notre fille aînée,
S'il la veut, faut la lui donner.

La fille prend sa quenouillette,
Sur le chantier, s'en va filer :
Bien le bonjour, tailleur de pierre !
Voulez-vous pas vous marier ?

Je vous remercie, Demoiselle,
De l'honneur que vous me faisez.
Mais j'ai mon Tour de France à faire,
S'il plaît à Dieu, le finirai.


Ecoutez " Le tailleur de pierre "
par La Bamboche





DÉJÀ MAL MARIÉE, DÉJÀ

Chanson de Bretagne
Paroles : Inconnu
Musique : traditionnel

Cette chanson traditionnelle bretonne sur le thème de la mal mariée évoque
la plainte d'une jeune fille suite à son mariage forcé avec un tailleur de pierre.


Mon père m'a mariée à un tailleur de pierre (bis)
Le lendemain des noces m'envoie à la carrière (bis)

Refrain : Déjà mal mariée déjà, déjà mal mariée, gué ! (bis)

Le lendemain des noces, m'envoie à la carrière (bis)
Et j'ai trempé mon pain dans le jus de la pierre (bis)

Refrain : Déjà mal mariée déjà, déjà mal mariée, gué ! (bis)

Et j'ai trempé mon pain dans le jus de la pierre (bis)
Par là vint à passer le curé du village (bis)

Refrain : Déjà mal mariée déjà, déjà mal mariée, gué !(bis)

Par la vint à passer le curé du village (bis)
Bonjour Monsieur l'curé, j'ai deux mots à vous dire (bis)

Refrain : Déjà mal mariée déjà, déjà mal mariée, gué ! (bis)

Bonjour Monsieur l'curé, j'ai deux mots à vous dire (bis)
Hier m'avez faites femme, aujourd'hui faites moi fille (bis)

Refrain Déjà mal mariée déjà, déjà mal mariée, gué ! (bis)

Hier vous m'avez faites femme, aujourd'hui faites moi fille(bis)
De fille je fais femme, de femme je fais point fille (bis)
Quand on est marié c'est pour la vie entière

Refrain : Déjà mal mariée déjà, déjà mal mariée, gué ! (bis)


Ecoutez la version de " Déjà mal mariée, déjà " par le Chœur de la Joyeuse Garde




LES TROIS MAÇONS JOLIS

Chanson de tailleurs de pierre
Paroles : Anonyme
Musique : traditionnel
Interprète : Gabriel Yacoub


C'est trois maçons jolis de leur pays s'en vont (bis)
De leur pays s'en vont tous trois plein d'assurance
Avec le cœur joyeux de faire leur tour de France

Le plus jeune des trois savait bien travailler (bis)
savait bien travailler habile à son ouvrage
Il a bien su gagner le cœur de sa Picarde

La Picarde lui dit : "C'est toi maçon joli (bis)
C'est toi maçon joli qui taille bien la pierre
Soulève mon jupon tu verras ma carrière"

Le gars n'y a pas manqué son jupon a levé (bis)
Son jupon a levé et aussi sa chemise fine
Il s'est mis à tailler dans la pierre la plus fine

Au bout de six semaines, grand mal de cœur la prend (bis)
Grand mal de cœur la prend, aussi grande souffrance
Fallu le médecin pour calmer la patiente

C'est un maçon joli qu'a couché dans mon lit (bis)
Qu'a couché dans mon lit et troublé ma fontaine
Et moi pauvre fillette je reste dans les peines


Ecoutez " Les trois maçons jolis" par Gabriel Yacoub





TAILLEUR DE PIERRE

Composition originale
Paroles et musique : Paul FANE
Musiciens : P. Fane : chant et guitare - Daniel Célérier : guitare et choeurs
Nick Manley : mandoline - William Boulestin : basse - Fabrice Mangeret : batterie et choeurs
Arrangements: Fane, Octàn et Boulestin
Mixage: Fane et Boulestin
Fane/1991/Octàn 1993-1994


Le col ouvert sur leur pourpoint
Ils vous regardent de leurs yeux verts
En indiquant du bout des mains
Les bâtisseurs coupant des pierres
Et tout au près des traces blanches
Des chaux et des ciments d'hier
Les mains posées au creux des hanches
En pardonnant cette poussière
Qui partira quand un dimanche
s'élèvera un monastère, un monastère

Refrain :
Tailleur de pierre courbant l'échine
Courbant son dos dans la poussière
Éreinté par le poids du fer
Celui des feux et des vitraux
Tailleur de pierre, souffleur de verre
Dans la lumière de leur tombeau
Tailleur de pierre, tailleur de pierre, tailleur de pierre


Un monastère, une cathédrale
Ou peu importe qu'il soit sacré
Un monument posé sur toile
Que l'architecte a dessiné
Le maître d'œuvre de son compas
Mesure un angle ou son carré
L'ogive absente vibre déjà
Sous son crayon juste taillé
Une clef de voûte, transept droit
Où s'évertuent des ouvriers, des ouvriers

Puis il étend dans la fondure de son manteau
Son bras raidi, le doigt tendu d'une voix sûre
Compte la pierre, les coups de scie
Puis il écrit chaque calcul
Au coin de son grand rouleau gris
Des nombres et puis vieilles formules
Connues bien seulement de lui
Planches secrètes de ses modules
De ses bâtisses gardées sur lui, gardées sur lui

Quand au soleil il se fait tard
On entend la voix des maçons
S'échapper comme des tâches noires
Dans la clarté des palançons
Le ciseau tiède d'un tailleur
Le maillet chaud près d'un relief
Le compagnon près d'un sculpteur
Oublié sur l'ébauche des nefs
Rappellent aux hommes que pour un choeur
Des vies ont usé leurs griefs, leurs griefs


Ecoutez " Tailleur de pierre " par Paul Fane





LES OUVRIERS DU SOIR

Composition originale
Paroles : Paul FANE
Musique : Paul FANE
Interprète : Paul FANE


Il s'élève des corbeaux sur le ciel orangé
Dans la lumière du soir où les hommes vont coucher
Des roussettes qui s'envolent des mutules ombragées
Des chapiteaux géants, des frontons, des larmiers

Sur le sol des onglets et des emboutissoirs
Des oiseaux épuisés, des maillets, des planoirs
Des tas de chaux vive et des ciments gris et noirs
Que la poussière divise et disperse dans le soir

Marteler, cisailler, écrouir, guillocher,
Epuisés, suspendus dans le vide, l'ouvrier
Erige avec ses larmes et ses reins qui se brisent
Les ornements sacrés et les cintres des ogives

Les contreforts géants, la croisée du transept
Et la flèche qui darde les éthers comme un sceptre
Le déambulatoire éclairé des fenêtres
Où les prêtres baiseront le pied bot des évêques

Et ils tombent de sommeil pour dix siècles d'histoire
Ouvriers rubiconds réchauffés par le vin
Ces tailleurs oubliés des romaines mémoires
Sous la pierre si épaisse des hauts socles divins





TU SERAS TAILLEUR, MON FILS, AUSSI

Composition originale
Paroles : Paul FANE
Musique : Paul FANE
Interprète : Paul FANE


Mon vieux grand-père était tailleur,
son père un tailleur avant lui.
Ils y ont laissé tout leur cœur,
tu seras tailleur, mon fils, aussi.
J'aurais préféré couturier, ou bien coiffeur, tout autre chose
mais quand la rosace est taillée, c'est comme le bon Dieu qui te cause.

La pierre triomphe des saisons, elle triomphe aussi des hommes
le temps qui passe à ses raisons, dans la pierre c'est toutes les sommes

Mon vieux grand-père était tailleur
et son père l'était avant lui
comme ton père tu seras tailleur
touché par cette grâce Malithe

Mon vieux grand-père était tailleur,
son père tailleur avant lui.
Ils y ont laissé tout leur cœur,
tu seras tailleur, mon fils, aussi.
J'aurais préféré couturier, ou bien coiffeur, tout autre chose
mais quand la rosace est taillée, c'est comme le bon Dieu qui te cause.

C'est comme le bon Dieu qui te cause.


Ecoutez " Tu sera tailleur, mon fils, aussi " par Paul Fane







LA FILLE DU TAILLEUR DE PIERRE

Composition originale
Paroles : MORGANE
Musique : MORGANE
Interprète : MORGANE


Passe et repasse et repasse devant moi si tu veux,
je ne bougerai pas, pas un cil.
Danse, et redanse, et redanse autour de moi, si tu veux,
je resterai là, immobile.
Mélange les mauvais ressorts sur le faux si tu veux,
je ne perdrai plus, plus jamais le fil.
Ecrit-moi, chante-moi, mime-moi, ta flamme si tu veux,
ça ne réchauffera pas mon cœur insensible.

Refrain
Tu es la fille du, du tailleur de pierre, du tailleur de pierre.
Tu n'es qu'une statue, mon cœur bat dans la pierre, mon cœur bat dans la pierre.


Pose et repose et repose-toi contre moi si tu veux,
je ne dormirai pas, je n'ai pas d'exil.
Touche-la, embrasse-la, serre-la, plus fort sous mes yeux,
ça n'atteindra pas mon cœur insensible.

Refrain
Tu es la fille du, du tailleur de pierre, du tailleur de pierre.
Tu n'es qu'une statue, mon cœur bat dans la pierre, mon cœur bat dans la pierre.


Moi j'attends celui qui cassera ce corps en mille morceaux,
à coups d'amour, en briques de projets simplement fantastiques,
moi j'attendrai dix ans encore, guettant le sort.
S'il le faut approche-toi, si tu viens, il bat pour toi, si tu veux bien,
il bat pour toi, si tu veux bien.

Refrain
Tu es la fille du, du tailleur de pierre, du tailleur de pierre.
Tu n'es qu'une statue, mon cœur bat dans la pierre, mon cœur bat dans la pierre.


Ecoutez " La fille du tailleur de pierre " par Morgane






LA PREMIÈRE CATHÉDRALE

Composition originale
Paroles : Frank Thomas
Musique : Gilbert Bécaud
Interprète : Gilbert Bécaud

1975 © BMG Music Publishing France

Jamais on n'a approché d'aussi près les étoiles
Qu'en bâtissant un jour
La première cathédrale
Alléluia...

Jean le tailleur de pierre
Est venu à pied
De son Limousin
Et du bas Languedoc
Yves le charpentier
Et ses deux cousins
Trois hivers en terre
Pour les fondations
Seront nécessaires
Mais les murs tiendront

Jamais on n'a approché d'aussi près les étoiles
Qu'en bâtissant un jour
La première cathédrale
Alléluia...

C'est de l'Île de France
Que viennent les chênes
Et les peupliers
Et les maçons assemblent
Les poutres, les voûtes
Sur les grands piliers
Pose tes lumières
Maître vitrier
Et que le soleil
Soit ton prisonnier

Jamais on n'a approché d'aussi près les étoiles, jamais
Qu'en bâtissant un jour
La première cathédrale
Alléluia...

Les gens lèvent la tête
Où les architectes
Lancent les clochers
Et de la basse ville
Les truands, les filles
Comptent leurs péchés
En cet an de grâce
L'an mille trois cents
Lui qui nous regarde
Il sera content

Jamais on n'a approché d'aussi près les étoiles
Qu'en bâtissant un jour
La première cathédrale
Alléluia...

La crosse de l'évêque
Frappe par deux fois
La porte aux clous d'or
Et l'on chante au parvis
Les pieds nus on suit
Les bourgeois d'abord
A genoux la ville
C'est ici ton cœur
La foi te délivre
En une clameur

Jamais on n'a approché d'aussi près les étoiles
Qu'en bâtissant un jour
La première cathédrale
Alléluia...


Ecoutez " La première cathédrale " par Gilbert Bécaud






LE TAILLEUR DE GRANIT

Composition originale de 1946
Paroles : Théodore Botrel
Musique : Charles de Sivry
Interprète : Théodore Botrel


Sur le bord de l'Océan
C'est moi qui taille la pierre.
Cogne l'ami Pierre !
J'ai pour amis, sur la terre,
Le mauve et le goéland ...
Cogne et pan, pan, pan !

Que seras-tu dans un an,
Fier granit du Finistère ?
Cogne, l'ami Pierre !
Soutiendras-tu la Chaumière,
Ou le Palais d'un puissant ?
Cogne et pan, pan, pan !

Sur la route, au coin d'un champ,
Ne seras-tu pas Calvaire ?
Cogne, l'ami Pierre !
Ou ben, dans un cimetière,
Joli tombeau rose et blanc ?
Cogne et pan, pan, pan !

De Sainte Anne ou de Saint Jean
Seras-tu l'image austère ?
Cogne, l'ami Pierre !
Ou l'image mensongère
D'un célèbre courtisan ?
Cogne et pan, pan, pan !

Tu me maudiras souvent
Peut-être, alors, pauvre pierre,
Cogne, l'ami Pierre !
Mais, va, l'Avenir, ma chère,
Te vengera sûrement ...
Cogne et pan, pan, pan !

Avant qu'il ne soit longtemps,
A son tour le pauvre hère,
Cogne, l'ami Pierre !
Sera réduit en poussière
Par le grand marteau du Temps ! ...
Cogne et pan, pan, pan !





CHANSON DES TAILLEURS DE PIERRE

Composition originale
Paroles : Marcel Rabillier
Musique : Philippe Bonnier Interprète : Marcel Rabillier


Refrain
Entends sous les arbres de pierre
à l'aube d'un lointain printemps
des oiseaux figer la prière
voler vers les vitraux du temps.
O Compagnon Tailleur de Pierre
de tes mains de roches polies
tu éveilles au lit des carrières
les vierges de nos embellies.


L'ombre des contreforts où s'appuyait ta loge
vibre encore à ta voix, aux cris des Compagnons
et ta marque est gravée au mur que j'interroge
sous l'insistant regard d'étranges modillons.
Puis j'effleure du pas la dalle qui résonne :
tu es là qui revêts l'épaule des Vertus.
Tu caresses d'amour la gorge des colonnes
et habilles d'étoiles le granit des statues.

(Refrain)

Les princes de ce monde et leurs brutes stupides
ont brisé tes damnés, violenté tes élus.
Mais au nom de quel dieu décider qu'on lapide
la rose épanouie au creux de tes mains nues ?
Aux ruines du couchant sur ma terre promise
ta pierre mutilée m'est refuge souvent.
Je suis à tes côtés chercheur d'or qui tamise
une batée d'étoiles aux rivières du vent.

(Refrain)

Augustin t'enseigna au siècle des aurores
que « l'unité est forme essentielle du beau »
et tu offres à la mer des pierres qui implorent
les ciels démesurés où pêchent nos bateaux.
L'océan éternel au pied du sanctuaire
ferle ses voiles blanches autour des rochers nus
et je songe en cueillant l'écume des nuits claires
qui retient les étoiles de ton regard perdu. (Refrain)


Ecoutez " La chanson des tailleurs de pierre " par Marcel Rabillier






STONE CORNER

Paroles : Bob Marley
Musique : Bob Marley
Interprètes : Bob Marley & The Wailers


The stone that the builder refused,
Will always be the head cornerstone. Sing it, brother!
The stone that the builder refused,
Will always be the head cornerstone.

You're a builder - here I am a stone.
Don't you think and refuse me
'Cause the things people refuse,
Are the things they should use.
Do you hear me? Hear what I say!

The stone that the builder refused,
Will always be the head cornerstone.
Tell me what!
The stone that the builder refused,
Will always be the head cornerstone.

Here I am, baby.
I'm a builder's stone.
Don't you pick and refuse me, listen!
The things people refuse,
Are the things they should use.
Do you 'ear me? Hear what I say!

The stone that the builder refused,
Will always be the head cornerstone.
The stone that the builder refused,
Will always be the head cornerstone.

I can be soft as a pillow.
Weep like a willow.
Caress and bring happiness.
Don't refuse me, don't you refuse.
Don't, don't, don't you refuse.




LA PIERRE ANGULAIRE


La pierre que rejette le bâtisseur
Sera toujours la pierre angulaire, chante le frère !
La pierre que rejette le bâtisseur
Sera toujours la pierre angulaire

Tu es un bâtisseur bébé et moi je suis une pierre
Ne me ramasse pas pour plus tard me jeter
Car vois-tu la plupart des choses que rejettent les gens
Sont des choses qu'ils feraient mieux d'utiliser
M'entends-tu ? Ecoute ce que je te dis !

La pierre que rejette le bâtisseur
Sera toujours la pierre angulaire
Dis-moi pourquoi ?
La pierre que rejette le bâtisseur
Sera toujours la pierre angulaire

Je suis là chérie
Et moi je suis une pierre
Ne me ramasse pas pour plus tard me jeter, écoute !
La plupart des choses que rejettent les gens
Sont des choses qu'ils feraient mieux d'utiliser
M'entends-tu ? Ecoute ce que je te dis !

La pierre que rejette le bâtisseur
Sera toujours la pierre angulaire
La pierre que rejette le bâtisseur
Sera toujours la pierre angulaire

Je peux être doux comme un oreiller
Pleurer comme un saule
Caresser et apporter le bonheur
Ne me refusez pas, ne vous refusez pas
Ne, ne, ne vous refusez pas


Ecoutez " Stone Corner " par Bob Marley





LIKE A ROLLING STONE

Paroles : Bob Dylan
Musique : Bob Dylan
Interprètes : Bob Dylan


Once upon a time you dressed so fine
You threw the bums a dime in your prime, didn't you ?
People'd call, say, "Beware doll, you're bound to fall"
You thought they were all kiddin' you
You used to laugh about
Everybody that was hangin' out
Now you don't talk so loud
Now you don't seem so proud
About having to be scrounging for your next meal.

How does it feel
How does it feel
To be without a home
Like a complete unknown
Like a rolling stone ?

You've gone to the finest school all right, Miss Lonely
But you know you only used to get juiced in it
And nobody has ever taught you how to live on the street
And now you find out you're gonna have to get used to it
You said you'd never compromise
With the mystery tramp, but know you realize
He's not selling any alibis
As you stare into the vacuum of his eyes
And say do you want to make a deal?

How does it feel
How does it feel
To be on your own
With no direction home
Like a complete unknown
Like a rolling stone ?

You never turned around to see the frowns on the jugglers and the clowns
When they all come down and did tricks for you
You never understood that it ain't no good
You shouldn't let other people get your kicks for you
You used to ride on the chrome horse with your diplomat
Who carried on his shoulder a Siamese cat
Ain't it hard when you discover that
He really wasn't where it's at
After he took from you everything he could steal.

How does it feel
How does it feel
To be on your own
With no direction home
Like a complete unknown
Like a rolling stone ?

Princess on the steeple and all the pretty people
They're drinkin', thinkin' that they got it made
Exchanging all precious gifts
But you'd better take your diamond ring, you'd better pawn it babe
You used to be so amused
At Napoleon in rags and the language that he used
Go to him now, he calls you, you can't refuse
When you got nothing, you got nothing to lose
You're invisible now, you got no secrets to conceal.

How does it feel
How does it feel
To be on your own
With no direction home
Like a complete unknown
Like a rolling stone ?




COMME UNE PIERRE QUI ROULE


Il fut un temps où tu étais bien habillée,
Tu jetais une pièce aux clochards du temps de ta splendeur, n'est ce pas ?
Des gens venaient, te disaient fais attention poupée, tu es condamnée à tomber un jour
Tu pensais qu'ils étaient tous en train de te faire marcher
Tu avais l'habitude de te moquer
De tous ceux qui traînaient alentour
Maintenant tu ne parles plus si fort
Maintenant tu ne sembles plus si fière
D'avoir à mendier pour ton prochain repas.

Que ressent-on ?
Que ressent-on ?
Quand on est à la rue
Comme une parfaite inconnue
Comme une pierre qui roule ?

Tu as fréquenté les meilleures écoles il est vrai, Mademoiselle Solitaire
Mais tu sais que tu n'y as acquis qu'un vernis
Et personne ne t'a jamais enseigné comment vivre dans la rue
Et maintenant tu découvres qu'il faudra que tu t'y fasses
Tu disais que tu ne te compromettrais jamais
Avec le mystérieux vagabond, mais maintenant tu te rends compte
Qu'il ne vend pas d'alibis
Quand tu plonges dans le vide de ses yeux
Et tu lui demandes s'il veut bien conclure un marché.

Que ressent-on ?
Que ressent-on ?
Quand on est à la rue
Comme une parfaite inconnue
Comme une pierre qui roule ?

Tu ne t'es jamais retournée pour regarder les regards furieux des jongleurs et des clowns
Quand ils venaient faire leurs tours rien que pour toi
Tu n'as jamais compris que ce n'est pas bon
De laisser d'autres gens prendre leur pied à ta place
Tu chevauchais un cheval de chrome avec ton diplomate
Qui portait sur son épaule un chat siamois
Ce fut très dur, non, lorsque tu découvris
Qu'il n'était pas ce qu'il était supposé être
Après qu'il t'ait pris tout ce qu'il pouvait te voler

Que ressent-on ?
Que ressent-on ?
Quand on est à la rue
Comme une parfaite inconnue
Comme une pierre qui roule ?

Princesse sur ton clocher et tout ce joli monde
Ils boivent, pensent que pour eux c'est arrivé
Echangent toutes sortes de cadeaux et choses précieuses
Mais tu ferais mieux d'enlever ta bague de diamant, tu ferais mieux de la mettre en gage bébé
Cela t'amusait tellement
De voir Napoléon en haillons et du langage qu'il utilisait
Va le trouver maintenant, il t'appelle, tu ne peux plus refuser
Quand on a rien, on n'a rien à perdre
Tu es invisible maintenant, tu n'as plus de secrets à dissimuler.

Que ressent-on ?
Que ressent-on ?
Quand on est à la rue
Comme une parfaite inconnue
Comme une pierre qui roule ?


Écoutez " Like a rolling stone " par Bob Dylan




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